Pour faire suite à mon précédent article et parce que le sujet me paraît crucial pour construire une société plus juste pour les femmes comme pour les hommes, je voudrais continuer à approfondir avec toi la question de la féminité et du féminin en soi.
L’année dernière, j’ai écouté un podcast de Valérie Colin-Simard, thérapeute et coach sur le masculin et le féminin.
Dans sa conférence, Elle nous pose la question « Qu’avons nous fait de ces valeurs (du féminin et du masculin) chez nous? »
Carl Gustave Jung, psychanalyste autrichien et contemporain de Freud, a théorisé que nous avions tous en nous des représentations du masculin et du féminin . Il les nomma Anima (pour les hommes) et Animus (pour les femmes).
Que l’on soit homme ou femme, pour accéder pleinement à soi, nous sommes tous invités à dialoguer avec le féminin et le masculin en nous.
Alors quand Valérie Colin-Simard nous pose la question : « Qu’avons nous fait de ces valeurs (du féminin et du masculin) chez nous? » Cette question me parait importante pour deux raisons:
1. Quelque soit notre sexe, c’est une invitation à sortir d’un fonctionnement habituel pour s’ouvrir à une autre façon d’être
En effet, en fonction de notre personnalité, de notre éducation, de notre culture certaines valeurs (croyances et comportements) ont été développées au détriment des autres. Et c’est normal.
En revanche, pour introduire de la souplesse, de la créativité, du changement dans notre vie, c’est de notre responsabilité de prendre le temps de nous intéresser aux autres valeurs, de leur faire de la place et de les expérimenter .
2. Pour redonner sa juste place au féminin et à la femme.
Les valeurs du masculin sont majoritairement encouragées dans notre société. Mais en mettant l’accent uniquement sur elles, cela crée un déséquilibre. Non seulement pour nous les femmes qui négligeons une partie de nous-même mais également pour la société.
Pour apporter cet autre regard sur le monde, pour cesser de nous dévaloriser en tant que femme et donc nous permettre d’être nous-même, nous avons tout intérêt à (re)découvrir la richesse des valeurs du féminin. C’est en les expérimentant et en mesurant par nous-même leur importance que nous pourrons les porter et les représenter à leur juste valeur.
En effet, comment soutenir et défendre les personnes vulnérables si nous n’avons pas nous-même touché du doigt notre propre vulnérabilité ?
Comment défendre une société moins matérialiste si nous n’avons pas nous-même prêtée plus d’attention à l’être en nous ?
Alors, n’ayons pas peur d’aller explorer la lenteur, la vulnérabilité, la dépendance, la coopération même si elles semblent souvent à contre-courant .
Si nous voulons faire plus de place à l’humain, faire en sorte qu’il reste prioritaire et non au service de la science, du travail, de la rentabilité et de la performance, nous avons, nous les femmes, un rôle à jouer. Mais pour cela, n’ayons pas peur de vivre et de défendre nos valeurs !
Pour t’y encourager, je te propose ce petit exercice:
- Regarde l’image des valeurs du féminin et du masculin et demande-toi : « Quelles sont celles que je cultive le plus? ».
- Note maintenant celles que tu as tendance à mettre de côté.
- Choisis-en une et demande toi: « Comment pourrais-je la mettre en pratique dans mon quotidien cette semaine? »
Par exemple:
- Pour la lenteur : je pourrai m’efforcer de faire une chose à la fois.
- Pour la dépendance: accepter l’aide que quelqu’un me proposera, ou même oser demander de l’aide pour mettre le couvert, s’occuper des enfants, finir un dossier, préparer une réunion, etc.
- Pour la vulnérabilité: accueillir son émotion négative au lieu de chercher à la nier ou la cacher.
- etc.
Si tu sens que le sujet de la féminité reste un sujet sensible pour toi et que tu souhaites avancer sur ce thème, n’hésite pas à me contacter.
Et si tu veux approfondir la question des valeurs tu peux aussi lire cet article : ” 3 raisons pour lesquelles discerner ses valeurs est essentiel “